Résumé

Annick Bureaud (France), critique d'art, théoricienne

Vit et travaille à Paris, France. Directrice de Leonardo/Olats (http://www.olats.org) ; fondatrice du guide des arts électroniques IDEA online (http://nunc.com). Critique d'art (chronique dans Art Press). Enseignante à l'Ecole d'art d'Aix-en-Provence, à l'Ensci, enseignante invitée à la School of the Art Intitute Chicago (SAIC, 1999) et à l'Université du Québec à Montréal (UQAM, 2001). Co-organisatrice du colloque Artmedia VIII. Co-directrice avec Nathalie Magnan du recueil de textes Connexions : Art, Réseaux, Media publié par l'Ensba en mai 2002.

 

Le vivant "manipulé" en tant "qu'objet" d'art

Ancrés dans la modernisme, à notre corps défendant, nous continuons à cataloguer toute nouvelle pratique artistique par son média. Il y aurait donc une nouvelle catégorie, apparue au milieu des années 80 (Joe Davis)et qui s'est révélée au grand jour à la fin des années 90 : l'art biotechnologique.
Dans cet article, nous questionnerons l'existence même d'une telle catégorie en nous demandant quel est le média de cet art. Ensuite, nous examinerons les caractéristiques communes de ces œuvres que nous avons déjà explorées dans notre article dans le dossier spécial d'Art Press (art de l'invisible qui n'est ni spirtituel, ni religieux, ni conceptuel ; art du continuum entre les différentes sortes de vivants ; remise en cause de la séparation classique entre nature et culture ; requestionnement de la notion de représentation ; art de la durée ; "aesthetics of caring"). Enfin, nous tenterons de lier les questionnements et les esthétiques de l'art biotechnologiques à ceux de l'art actuel, indépendamment des médias utilisés.

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